Team:Lyon-INSA-ENS/Safety/SuggestionsFr
From 2011.igem.org
Le débat “Technologies nucléaires et Bactéries Génétiquement modifiées, l'Homme peut-il garder le contrôle?” que nous avons organisé a soulevé plusieurs questions à propos de la sûreté biologique ; des suggestions ont également été faites pour y répondre.
D'abord, la standardisation des parts permet aux chercheurs d'utiliser et de partager plus simplement leurs connaissances. Cependant, des personnes mal intentionnées peuvent aussi accéder aux informations étant donné que les projets iGEM sont entièrement disponibles sur le web, et ce sans restriction d'accès. Aussi, une personne ayant des connaissances de base en microbiologie peut essayer de construire sa propre arme biologique (un peu comme des "recettes" délivrées sur Internet pour fabriquer des bombes artisanales). De plus, même sans être malintentionnée, une personne peut commettre des erreurs dans les manipulations et blesser accidentellement d'autres personnes ou encore dégrader l'environnement. Pour autant, une restriction de l'accès aux informations aux membres de l'iGEM exclusivement pourrait-elle arranger les choses ? Tout d'abord, cela impliquerait d'abandonner le modèle "open source" dans lequel chacun apporte son expérience et contribue alors à l'amélioration du savoir collectif y compris dans le domaine de la sûreté biologique des parts (autrement dit ce qui doit ou ne doit pas être fait avec la part, les précautions à prendre, les comportements inattendus observés avec cette part...). Restreindre les droits d'accès à ces informations n'empêcherait d'ailleurs pas certaines personnes d'y accéder illégalement, comme le montrent les nombreuses brèches de sécurité régulièrement reportées sur le web. Tout cela prouve que la biologie de synthèse doit s'entourer de précautions pour faire face aux éventuels questionnements sur la sûreté et que les discussions autour de la question de l'"open source" ne doivent pas être négligées.
Les questions de sûreté biologique autour des OGM ont également été mentionnées ainsi que les raisons qui poussent le public à s'en méfier. Le développement rapide des plantes OGM a été vu par le public comme un moyen pour réaliser des profits immédiat et donc sans se préoccuper des questions réelles de sûreté et d'éthique. De plus, la méfiance du public a été accrue par le manque de communication sur un sujet aussi important. Nous pouvons par ailleurs remarquer que des bactéries génétiquement modifiées sont largement utilisées en médecine et dans l'agroalimentaire, mais sont moins connues par le public qui est moins réticent à leur sujet. La biologie synthétique doit donc éviter de réaliser la même erreur et veiller à faire un effort de communication vers le public pour que ce -dernier puisse dépasser sa méfiance et accepter le produit ou la technologie avant sa mise sur le marché.